Pichaya Manet
La peinture qui danse
Pondichéry, passerelle entre l’Inde et la France est aussi le port d’attache de la famille Manet.
Les plus célèbres de ce véritable clan sont Ragunat et Pichaya, et ils sont des artistes multiples bien connus en France.
Danseurs et professeurs de danse classique indienne, Bharata Natyam, et de danse contemporaine, ils sont aussi pour Ragunat un maître de la vina, et pour Pichaya un peintre.
Ce sont quelques peintures de Pichaya recueillies et phographiées par Christine Bonnays lors de ses voyages en Inde, qui sont ici proposées.
Portraits et visages, bord de mer, familles, femmes entre elles, sa peinture dit l’humanité qui l’entoure.
Ce sont surtout dans les visages qui vous font face, peints presque en art brut qui vous captent.
Une méditation intérieure, un certain mystère, et pourtant il s’agit de la vie de tous les jours. Les toiles de Pichaya sont comme des linges au vent.
Pour les voir un aide les tient soit avec les mains, soit avec les pieds. Souvent elles traînent par terre.
Car aucune sacralisation de l’œuvre peinte n’existe, c’est un réflexe occidental qui n’a point cours ici.
Les toiles sont là, entassées, flottantes, présentes parmi nous, familières et voisines.
Elles sont là en portiques d’accueil, sorte de fleurs particlières de la Villa Pondichery où vit Pichaya Manet, et où il accueille les visiteurs.
Ses peintures sont là pour danser en vous, pour danser au vent.
Et un immense amour de l’autre en coule sans cesse.