Felix Mendelssohn
Limpide jusqu’à en être translucide
Il est temps de parler d’un musicien un peu sous-estimé : Félix Mendelssohn.
De tous les compositeurs haïs par les nazis, Mendelssohn fut sans doute le plus exécré, car il témoignait tout simplement de la grâce en musique. De tous les dons attribués par les dieux aux hommes et en plus il était d’origine juive !
Sa conversion, comme celle de Mahler, et à la musique tout court lui valent les méfiances de la communauté juive rigoriste, c’est ne pas vouloir comprendre la destinée des juifs allemands en Allemagne ou en Autriche.
LIMPIDE JUSQU’À EN ÊTRE TRANSLUCIDE
Voilà ce que l’on pourrait dire de ce compositeur familier et étrange tout à la fois.
Qui était ce compositeur prodige et prodigue ? :
Il est né, Jakob Ludwig Félix, le 3 février 1809 à Hambourg, fils d’Abraham et Leah Mendelssohn.
Son père Abraham était banquier, et sa mère, Léa, très instruite et artiste, l’initia à la musique.
Son grand-père Moses Mendelssohn occupa une place importante dans la philosophie des Lumières de langue allemande, Moïse Mendelssohn était un philosophe juif né à Dessau le 26 septembre 1729, et mort à Berlin le 4 janvier 1786. Il connaissait parfaitement la Bible et le Talmud, mais c’est en propagandiste des Lumières (Aufklärung) qu’il exercera une profonde influence sur les juifs allemands.
Félix a deux sœurs Fanny et Rebecca et un frère Paul.
Face à l’invasion française qui occupe Hambourg, la famille, quitte la ville et s’exile à Berlin dès 1813.
Il grandit dans la tradition libérale de l’humanisme allemand. Suivant l’exemple de sa sœur aînée Fanny, il se montra un enfant prodige du même rang que Mozart. Mendelssohn se produisit en public dès l’âge de neuf ans le 24 octobre 1818 et exécuta ses premières compositions à onze ans. À l’âge de 12 ans, Félix avait produit 9 fugues, 5 symphonies pour cordes, 2 opéras et une quantité de petites œuvres.
Il faut dire que les enfants Mendelssohn étaient élevés dans une atmosphère de rigueur et de travail : on se levait à cinq heures du matin pour étudier sans relâche. Félix était particulièrement doué pour le dessin et la peinture.
A sa formation musicale, s’ajoute des études littéraires et philosophiques car les parents de Félix Mendelssohn n’étaient pas favorables à ce qu’il choisisse la carrière de musicien et firent tout pour l’en dissuader.
En 1817 il fut admis (ainsi que sa sœur Fanny) à la Singakademie de Berlin, une institution chorale berlinoise où Félix Mendelssohn pu se consacrer à la technique vocale. Sa voie est tracée et sa famille après un examen auprès de Luigi Cherubini le laisse libre de voler sur les ailes de la musique.
Lorsqu’il apparut évident que la religion de Félix pouvait devenir une barrière pour le futur de sa carrière dans une Allemagne antisémite, Abraham convertit sa famille au protestantisme ; pour distinguer sa branche archéologique de celle qui ne l’était pas, Abraham changea le surnom en Mendelssohn-Bartholdy. Félix utilisera ce nom qui devait effacer ses origines juives.
Quelques dates pour suivre son parcours :
*En 1826 il créa l’ouverture du Songe d’une nuit d’été, d’après Shakespeare.
* en 1829 à 20 ans, à Berlin, il dirige l’exécution de la Passion selon saint Matthieu, que l’on n’avait plus entendue depuis la mort de Bach. Depuis nous connaissons à nouveau Bach.
*1829 son premier voyage en Angleterre (il en fera 10 et sera un favori de la reine Victoria) et en Écosse, voyage qui lui inspire la Symphonie "écossaise" n° 3 et l’Ouverture des Hébrides.
*Les années 1830 sont essentiellement consacrées à des tournées de concerts, qui le menèrent successivement en Angleterre (où il triompha comme soliste et chef d’orchestre), en Écosse, à Weimar, en Italie qu’il vénéra, à Munich et à Paris où il resta quatre mois et rencontra Chopin et Liszt. Il retourna ensuite en Allemagne, souhaitant y développer la culture musicale.
* En 1835, Mendelssohn eut la responsabilité du célèbre orchestre du Gewandhaus de Leipzig et se lia avec Robert et Clara Schumann.
* Toujours en 1835, le père de Félix Mendelssohn meurt brutalement des suites d’une apoplexie. Le compositeur sombre dans une grave dépression. Mais il fait la connaissance de Cécile Jeanrenaud, fille d’un pasteur protestant, dont la famille est d’origine suisse.
* En 1836, à l’âge de 27 ans, Mendelssohn devint le directeur du vénérable orchestre du Gewandhaus de Leipzig. Il allait en faire, sous sa direction, le meilleur orchestre au monde
*Il se maria en 1837 avec Cécile Jeanrenaud, fille d’un pasteur protestant français, avec laquelle il eut cinq enfants.
*En 1841 il devint Directeur Général de la Musique en Prusse (1841).
* En 1843, il créa le Conservatoire de Leipzig et fit appel à son ami Robert Schumann pour y enseigner la composition.
* À la fin de 1844, il décida de cesser ses activités berlinoises. Il séjourna à Francfort où il termina son Concerto pour violon en mi mineur op. 64.
*En 1846, il se rendit à nouveau en Angleterre pour y diriger la première de son oratorio, Elias.
* Sa sœur, Fanny, décéda le 14 mai 1847 à Francfort, victime d’une attaque cérébrale, morte à quarante-deux ans, en pleine activité. Il en reste accablé et exténué physiquement, anéanti. : À l’annonce de la nouvelle, il poussa un cri déchirant et fera une attaque.
. Le 28 octobre, il s’apprête à diriger son oratorio Elias à Vienne lorsqu’il est pris de maux de tête très violents. Quelques jours plus tard, il est victime d’une nouvelle attaque et meurt le 4 novembre 1847 âgé seulement de 38 ans à Leipzig.
Toute l’Allemagne frappée de stupeur entre dans un deuil profond. L’Angleterre et Paris aussi.
La musique de Mendelssohn
Mendelssohn et sa musique glissent entre les mots dès que l’on se rapproche de son œuvre. Tout semble harmonieux en lui, d’une douceur mélodique évidente laissant planer au-dessus de lui une aura de mièvrerie. Trop aimé des Dieux et tellement d’ailleurs qu’il mourut fort jeune, sa vie est un long fleuve tranquille, sa carrière une réussite totale, sa musique un moment suspendu dans la sensibilité européenne de son temps. Tout est mélodies sans paroles, bonheur sans faille apparente et pourtant cet enfant gâté des muses et par ses parents est bien plus complexe que le merveilleux chef d’orchestre qui ressuscita en 1839 la Neuvième Symphonie de Schubert et fit redécouvrir un obscur musicien complètement oublié, en donnant pour la première fois depuis sa mort la Passion selon Saint-Matthieu de Bach cela en 1829.
« Et dire qu’il appartenait à un juif de restituer au monde la plus grande des œuvres chrétiennes ». dira-il !
Beau, riche, adulé, faisant et défaisant les modes, chef d’orchestre remarquable, compositeur, Mendelssohn fut tout cela et bien plus encore avec sa générosité, et sa musique posée comme un sourire. Mondialement célèbre comme compositeur et interprète, enfant prodige bien sûr, pianiste d’exception, il était tout simplement présenté comme le digne successeur de Beethoven.
« Mendelssohn je lève les yeux vers lui comme vers une haute cime ».(Schumann).
Par ailleurs il fut souvent comparé à Mozart dont il fit redécouvrir les concertos pour piano.
Trop de blancheur, trop de grâce, neige neigée allant jusqu’à une éternité blanche mais dont l’absence de brûlure finit par laisser indifférent.
Ne dit vrai que celui qui parle d’ombres.(Paul Celan).
Cela voudrait-il dire que la musique de Mendelssohn n’est qu’un trompe-l’œil qui ne sait regarder que vers le haut ? La réalité est plus complexe, ce charme parfois miraculeux déployé dans sa musique avec des sommets comme ce concerto, la Symphonie Italienne, le Songe d’une nuit d’été, les Hébrides, est une caresse.
À cette musique qui dessine des oiseaux, et qui semble toujours parée de bleu et de blanc, il manque l’évidence de la douleur. Pourtant elle recèle quelques secrets et quelques fêlures. Dès ses œuvres de jeunesse, il est sublime (l’octuor composé à seize ans !), il sillonne l’Europe, car plus encore que Liszt, il est le premier musicien européen couvert de gloire, et ancre l’orchestre du Gewandhaus de Leipzig dans la légende.
Cette musique blanche de tendresse est non pas d’insomnie a le goût des fleurs fanées tant aimées et qui ont disparu. Une douce nostalgie l’imprègne. Dans ce concerto en particulier, si léger que ses bras ne pèsent rien et qui ne connaîtra jamais l’hiver Mendelssohn est simplement fraternel et aérien.
C’était l’Octuor, musique miraculeuse. On ne peut l’analyser sereinement car elle touche au miracle
On ne peut que constater sans l’expliquer, cette présence forte de la lumière dans cette œuvre, sa pulsation forte, ses rebondissements incessants.
Cette musique est jeune, tout simplement jeune et belle. Elle rayonne.
La partition ne parut qu’en 1848, après la mort de Mendelssohn. Quand Mendelssohn le jouait il tenait la partie d’alto. jamais il ne la retoucha pour ne pas briser le charme de sa perfection.
« La main d’un maître anime le clavecin des prés » cette citation de Rimbaud peut résumer cette œuvre.
Mendelssohn se caractérise par sa mélodie longue, ample, se déroulant comme un lierre dans une expansion infinie. Tout ondule, tout frissonne à peine, parfois cette musique danse et frémit comme un vent doux.
D’ailleurs il est curieux de remarquer combien Mendelssohn plus qu’architecte de grosses machines (Elias,...) est avant tout le musicien du scherzo, forme propice au fantastique. Mais même dans ses Märchen, ses contes, l’ami Félix reste avant tout harmonieux, en suspension. L’ironie, le sarcasme, les abîmes lui font peur ou lui sont simplement étrangers.
Et pourtant derrière cet aspect lisse, bourgeois, était tapie l’obsession de la mort, l’incapacité de rester en place, d’un malheur flottant et non identifié qu’il ne voulait pas reconnaître. Homme de passage refusant ses gouffres, il ne nous aura donné que l’harmonie, le frisson du pré romantisme. Mendelssohn homme d’une silencieuse lumière est digne d’intérêt car :
Nous ne comprenons la simplicité que quand le cœur se brise. (Nicolas Bouvier).
Il est la dernière douane de lumière avant que la nuit, l’oubli, enlèvent toute chaleur à sa musique tissée dans la neige et l’absence. Et lui, ayant perdu sa sœur, et son âme sœur, Fanny, se laissa glisser de dépression en dépression jusqu’à cette hémorragie cérébrale à 38 ans, qui brisa définitivement le cocon protecteur qu’il avait entre lui et le tragique de la vie.
Ainsi Mendelssohn semble planer heureux sur la musique, compositeur fécond, doué de tous les arts, il semble vraiment aimé des Dieux. Ceux que les Dieux aiment-ils les font mourir jeunes.
Seuls quelques traits le révèlent moins lisse qu’il n’y parait : son attachement intense au cercle familial, au clan ; sa fusion mystique avec Fanny, son amour, sa sœur, et cette même mort qui emporta père, grand père et Fanny et lui-même
.
La relation empathique entre Félix et sa sœur Fanny est d’une grande beauté. Rarement la gemallité aura été si exemplaire entre deux âmes. Cette sœur était aussi douée que son frère et devra se sacrifier en tant que femme pour laisser la gloire à son frère :
« La musique deviendra peut-être pour Félix son métier, alors que pour toi elle doit seulement rester un agrément mais jamais la base de ton existence et de tes actes. » ordonnera leur père.
Il est exemplaire de voir comment cet homme si honteusement sous une bonne étoile, lui qui allait de triomphes en triomphes et transformait en or tout ce qu’il touchait vit tout son monde se fracasser si vite. Il n’était pas préparé à endurer des épreuves. Sa vie trépidante de compositeur, ce chef d’orchestre et de musicien en tant que pianiste virtuose, d’idole de l’Allemagne et de l’Angleterre avait une vie de star. cela parfois ne favorise pas la profondeur. Et parfois Mendelssohn en manque cruellement, mais tout reste classique et beau, mais superficiel aussi.
Que ressent –t-on quand la mort survient au milieu du conte de fées ?
Beau, charmant, extraordinaire musicien, il est le Prince Charmant de la musique, mais les mauvaises fées existent et tout s’écroulera. Lui qui n’avait que des amis, lui qui était lumière rayonnante va s’éteindre d’un seul coup. Surmené, usé.
On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans disait Rimbaud, et encore moins à seize ans. L’Octuor en mi bémol majeur op.20 achevé par Mendelssohn le 15 octobre 1825, à l’âge de seize ans, est une œuvre miraculeuse. D’une incroyable maturité, ce chef-d’œuvre enchantait Schumann, "ni dans les temps anciens, ni de nos jours on ne trouve plus grande perfection chez un maître aussi jeune". D’une grande maîtrise formelle et d’une richesse thématique remarquable, jamais encore une œuvre de musique de chambre n’avait rayonné à ce point de jeunesse, de fougue et de passion. Plus que Mozart, Mendelssohn pouvait être considéré comme un enfant prodige, notamment dans le domaine de la musique de chambre, tant ses premiers essais étaient déjà d’une maturité insurpassable.
Rarement sa musique déferlera ainsi bouillonnante et fraîche, bondissante et imprévisible.
Tendres sauvageries, ces mouvements de houle en musique sont incroyables car l’adulte ne censure point le chérubin, papillon amoureux de la musique.
Cette musique n’a pas de précédent dans la musique des autres ni même dans la sienne, exceptée l’ouverture des grottes de Fingal, et le songe d’une nuit d’été (1826), qui retrouveront cette joie très mozartienne de s’enivrer de sa propre musique et de laisser les notes galopaient librement. Mendelssohn s’ébroue à l’aube de sa musique, cette innocence il ne pourra plus l’égaler ni la retrouver.
Vraiment c’est une illumination, comme plus tard, mais à vingt ans, en écrira Rimbaud.
Mendelssohn avait tendu des toiles d’araignée aux clochers de la musique et il dansait.. Conscient de sa grande réussite, Mendelssohn, peut-être un peu nostalgique, plaça sa vie durant son Octuor op.20 au premier rang de ses œuvres de jeunesse
Mendelssohn et le sacré.
Le sacré que connaîtra Mendelssohn est celui de la musique protestante autour de Bach et de Luther. dans son milieu assimilé on ignore la religion juive, où l’on s’en souvient très vaguement. Pourtant Mendelssohn est hanté par les termes bibliques. Paulus et Elias en portent témoignage. mais Paulus est avant tout le récit d’une conversion, et Mendelssohn est un converti.
Mendelssohn est l’ami du genre humain, mais il est fort loin du peuple juif qui pour lui ne peut exister que civilisé donc assimilé aux valeurs modernes de l’Allemagne. L’histoire lui donnera tort.
Pour moi qui préfère des liqueurs plus fortes, il m’a fallu beaucoup de temps pour accepter les plumes d’ange qui tombent de la musique de Mendelssohn, simplement en tournoyant et en caressant et mettant de la neige dans nos yeux.
Pourtant à tant d’élégance, de classicisme harmonieux, il faut souligner l’évidence qui fait de Mendelssohn un compositeur important dans l’histoire de la musique.
C’est lui, bien plus que d’autres qui aura introduit la féerie, les forces de l’ombre, le surnaturel, la magie blanche de ses mélodies. La plus belle approche que je connaisse de Mendelssohn vient de l’immense musicologue Marcel Beaufils, « il est à la fois le témoin des solidités anciennes et l’initiateur romantique, tout cela avec des moyens merveilleusement dépouillés ».
L’homme, qui a écrit les « Contes de la belle Mélusine », est le compositeur des atmosphères diaphanes, des suggestions d’esprits qui glissent au-dessus des eaux et de la brume. Mais tous les fantômes invoqués, évoqués ne sortent point des ténèbres, mais d’une nostalgie douce, et la musique devient mousse dans les bois et non pas sabbat des sorcières.
« J’ai une prédilection pour le spleen, et il me le rend bien ». (Mendelssohn).
Aussi plutôt proche d’un Dowland que d’un William Blake, Mendelssohn est avant tout transparence. Mendelssohn n’est pas un appel vers l’ouvert ou même le dehors, il est suggestion, il irradie doucement la lumière, et jamais il n’aveugle. Sa musique semble l’ordinaire du rêve, qui suit son cours sans que jamais une goutte de sang ne trouble cette poésie intérieure et sereine. Sereine, trop sereine certainement, mais les contes de fée sont hors du monde et se dissiperaient au vent devant la moindre lucidité hallucinée.
Mendelssohn est donc aux sources vives du romantisme en musique, sa belle éducation, trop belle parfois, classique le retient en lisière de tout débordement. Il est le fruit le plus parfait de la culture européenne, celle qui sera fracassée plus tard, le plus bel exemple de cette intégration juive européenne, celle qui sera anéantie aussi.
Il est l’archétype de l’humanisme allemand et ses limites aussi. Car il sombrera facilement dans l’obscur.
Il sera le redécouvreur de Bach, mais aussi des concertos de pianos de Mozart. de la 9é de Schubert.
Il était tout entier générosité et amour, lui qui semblait tutoyer Shakespeare et Bach, admiré par Goethe. On a peine à s’imaginer aujourd’hui qu’il fut l’homme le plus vénéré d’Allemagne !
Mendelssohn en funambule de la fragilité aura réussi ce moment-là, même si, selon moi, la musique doit beaucoup trembler pour grandir.
Mendelssohn sera toujours un conte d’enfant inabouti.
Mendelssohn, musicien aimé des dieux et de toute l’Europe, est une des figures les plus radieuses de l’histoire de la musique.
Il y a de la grâce de Mozart dans ce gentleman généreux et loyal par-dessus tout.
Gendre idéal des muses, il fut l’ami de Goethe et de la reine Victoria, enfin de tout le bottin mondain et intellectuel de son époque.
Tout le temps dévoué à la musique des autres (la renaissance de Bach en 1849, c’est lui), il écrivait sa musique lumineuse comme l’oiseau chante, comme l’eau coule.
Mendelssohn, homme des lumières nous donne là une petite lumière joyeuse et heureuse, joie de la donner et joie de la recevoir, donc un joli cadeau musical !
Il reste comme l’un des plus merveilleux génies de la fraîcheur de l’adolescence. Ses œuvres d’à peine 16 ans (octuor) ou 18 ans (le songe) restent des fontaines toujours vives.
ŒUVRES IMPORTANTES
1842 : le Songe d’une nuit d’été op 61
1836 : Paulus, oratorio op 36
1846 : Elias, oratorio op 70
1829-30 : symphonie n° 5 Réformation op 107
1833 : symphonie n°4 italienne op 90
1842 : symphonie n°3 écossaise op 56
1830-31 : concerto pour piano n°1 op 25
1837 : concerto pour piano n°2 op 40
1844 : concerto pour violon op 64
1825 : octuor op 20
1827-47 : 7 quatuors à cordes
1832-45 : 2 quintettes à cordes op 18 et 87
1839-45 : 2 trios avec piano op 49 et 66
piano :
1829-45 : romances sans paroles op 19
mélodies : nombreux Lieder Mendelssohn aura voué sa vie à la défense de la musique.
« Lorsqu’on aborde une composition, on a une haute idée de ce que l’on va et de ce que l’on veut sortir de soi-même cette fois-ci ! Dans la sombre intuition qu’on en a, les pensées que l’on part chercher sont toutes bien plus belles qu’elles ne deviendront plus tard, sur le papier. J’ai éprouvé une sensation analogue, mais je me suis vite repris. Si l’on n’acceptait seulement les pensées qui correspondent parfaitement et en toute chose à nos aspirations, on n’arriverait à rien du tout, ou bien à pas grand-chose.»
Gil Pressnitzer